L’occupation des jours. Regroupant une soixantaine de textes. Tantôt plusieurs pages, tantôt quelques lignes. Mais toujours cette même fascination pour ces lieux au premier abord muets, désolés, désertés, symboles de l’abandon et de l’oubli, du désordre et du manque, et qui pourtant souvent se révèlent d’étonnants réservoirs de mémoire, de souvenirs. Par sa narration sinueuse et d’une redoutable efficacité, Annie Perreault élabore une troublante réflexion sur la manière dont on occupe les espaces vacants dans nos vies et sur les différentes manières dont on comble ce vide.
L’occupation des jours : dix terrains vagues, décrits dans leur étrange dénuement et leur parfaite disponibilité, deviennent prétextes à des histoires qui racontent ce qui s’est un jour vécu là ou autour de cet espace. C’est aussi le récit de ce qui n’a pas eu lieu ou de ce qu’on a perdu. On s’y attarde à ce qui est fragile, à ce qui disparait, au passage du temps. De New York à Amsterdam, en passant par la banlieue et la campagne, partout de minuscules traces qui nous rappellent ce que nous sommes, ceux qu’on a aimés et ce qui se dérobe. Il y est question de voyages qui ne dépaysent pas, de ruptures et de rencontres, de l’envahissement de la vie matérielle, de la mémoire et de l’oubli. On y croise entre autres une femme de ménage qui n’est pas très douée pour faire de l’ordre, des ermites ensevelis sous leurs possessions, une survivante d’un tremblement de terre, des couples et des familles, des esseulés, autant de personnages qui composent avec la perte, le désir, l’ennui, la solitude, et qui ne sont pas si étrangers les uns aux autres.
Annie Perreault vit à Montréal. Diplômée en littérature de l’Université McGill, elle a publié des nouvelles dans les revues XYZ, Biscuit chinois, Virages et Nuit blanche. En 2000, elle a remporté le Grand Prix littéraire Radio-Canada dans la catégorie « Nouvelle ». L’occupation des jours est son tout premier livre.
« [U]ne plume forte, un talent certain d’observatrice, une sensibilité à fleur de peau. […] Avec L’occupation des jours, quel qu’en soit le genre, Annie Perreault donne forme à des univers denses et complexes, peuplés d’êtres vivants qui cheminent malgré les doutes, les angoisses, l’intranquillité. Elle fait se rejoindre les morceaux épars de multiples existences fictives mais devenues plausibles. Et elle y parvient à travers une plume forte, un talent indubitable d’observatrice, une sensibilité à fleur de peau. Pas la moindre défaillance dans ces pages, qui vibrent en permanence de creux et de saillies poétiques. Une écrivaine est là. Il ne lui reste plus qu’à occuper la place. »
- Christian Desmeules, Le Devoir« Une belle réflexion sur les espaces vacants de nos vies et de la manière dont on comble ce vide. Des nouvelles que l'on prend le temps de s'imprégner. Une belle découverte. »
- Danielle Perrault, Radio 103,5 FM Lanaudière« Un exercice de style qui sera probablement interprété différemment selon le lecteur et c’est la beauté de la chose. Pour cette première publication, il va sans dire qu’Annie Perrault a mis la table pour une prochaine œuvre plus achevée. À suivre! »
- Marie Josée Turgeon, Au fil des pages« Sa plume a une cadence qui m’a transportée dans ses récits. Des phrases bien ponctuées qui soulignent un rythme propre à cette artiste. […] J’ai adoré cette lecture délectable, j’ai profité des espaces libres pour divaguer dans mon imaginaire intérieur. »
- Les méconnus« Un très original recueil de nouvelles. »
- Dominique Blondeau, Ma page littéraire