À la manière d’une longue déambulation intérieure, Danielle Dussault propose ici un roman choral tout sauf conventionnel, porté par les voix de trois femmes fortes, distinctes, mais unies par leur quête de liberté. Le fleuve, indéniablement, rejoint ces femmes. C’est par ce mystère, ce cours invisible, que toute la trame narrative s’impose.
Trois femmes se retrouvent au bord d’un fleuve afin de raconter à leur façon un destin unique. Entre le désir d’enracinement et la tentation de la fuite qui relient les trois narratrices, chaque parcours est ponctué de périodes charnières et de rites de passage qui les définissent en tant que femmes. Autant de trajectoires qui les amèneront à se rejoindre dans l’affirmation d’une identité unifiée.
Danielle Dussault donne des ateliers d’écriture autour de la pratique du carnet et du texte court vers le souffle littéraire. Elle a enseigné pendant plus de vingt-cinq ans et a publié plusieurs titres : recueils de nouvelles, romans et récits. L’auteure a obtenu, entre autres, le prix Alfred-DesRochers pour son récit L’imaginaire de l’eau (2002) et le Prix littéraire de Thetford pour son roman Anderson’s Inn (2014). Son oeuvre s’articule autour de l’essence humaine et met en lumière la fragilité des liens et leur complexité.
« Dans ce court roman de 176 pages, l’auteure met de l’avant des personnages féminins fragiles et forts à la fois. […] Les destins se rejoignent, les trajets s’entrecroisent, les visages se superposent, pour ne former qu’un seul et même rêve d’aboutissement et d’affranchissement. […] Femmes d’ombre, d’ici ou d’ailleurs, elles cherchent la lumière, même si elles la craignent. Elles veulent s’arracher de leur prison d’origine (la dépendance, le renoncement, la résignation) et reprendre leurs droits sur elles-mêmes. […] Des mots feutrés, une touche poétique, Danielle Dussault nous présente ce roman écrit tout en humilité, en force intérieure et en émotions. »
- Johanne Mathieu, MatTV« Une seule conclusion pour trois destins: nous ne sommes pas seules. […] Il y a du doux […] et une part un peu inexplicable qui relève presque de la magie, quelque chose qui prend forme dans les mots de la narration et qu’on finit par ressentir plus que par comprendre, que j’ai retrouvé autant dans Les corps extraterrestres de Pierre-Luc Landry que dans La troisième personne. […] Ici, la lumière permet une réflexion sur la présence. Qu’est-ce que c’est que d’être dans la lumière? Qu’est-ce que c’est que d’être au monde? Comment l’espace se construit-il, et comment on finit toujours par s’emprisonner? »
- Miz Littérature« La troisième personne est un roman méditatif. La fibre poétique du texte en fait une œuvre à part à savourer lentement. Il faut dire que l’auteure aborde ici une contrée littéraire moins fréquentée et qu’elle s’y engage d’une façon inédite et dans une absence de prétention remarquable. »
- Lise Armstrong, Lola lit« …l’écrivaine Danielle Dussault nous livre une fois de plus un petit bijou avec La troisième personne. […] J’ose avancer que Danielle Dussault par la finesse de sa plume, l’expression des sentiments et la justesse des mots rejoint la musique intérieure de Marguerite Duras et la puissance évocatrice d’Anne Hébert. De la grande littérature, rien de moins. »
- Denis Morin