À la frontière du roman initiatique et du roman scientifique, à la fois déroutant et intrigant, Les avatars du Poona Party est avant tout une œuvre littéraire déterminante. Pour l’écrire, l’auteur s’est inspiré de plusieurs entretiens avec celle qui lui a inspiré le personnage de Ma Kaliga, également avec celui qui lui a fourni les traits d’Idhant et lui a exposé la genèse du Sensora (une machine de thérapie par les couleurs), rebaptisé Astrolam dans le roman. L’auteur a mené des recherches sur Poona, a eu des entretiens avec des adeptes du couch surfing et beaucoup plus...
Voilà un roman sur l’horizon spirituel des années soixante-dix, ses espoirs, ses illusions et la difficile transmission de son héritage. S’y déploie l’aventure extraordinaire d’une femme engendrée dans un camp de travail nazi, née le jour de la libération, ayant vécu Mai 68, passée par Montréal et lancée sur les routes de l’Inde après des séances de rebirth. Vient l’heure du départ avec son ami étudiant en physique pour l’ashram de Poona et son grand gourou, Rajnesh, qui lui confirme sa mission, celle d’aimer « ceux qui sont meurtris ». C’est la jeunesse occidentale en Inde et ses expérimentations érotiques et spirituelles, l’ascension de l’Himalaya, de monastères en ermitages. Et puis, la naissance de sa fille, née de ses amours avec un guerrier impliqué dans une sordide affaire…
Yves Vaillancourt est né à Montréal en 1960 et a grandi sur la Côte-Nord. Durant la décennie de ses vingt ans, il étudie la philosophie, mais effectue aussi de longs voyages. Son premier recueil de récits de voyage parait l’année de ses trente ans. Il continue de se consacrer à l’écriture, se partageant entre la fiction et l’essai, récemment avec Jeux interdits, essai sur le Décalogue de Kieslowski. Quelque chose de l’horizon spirituel présent dans ses livres s’illustre aussi dans sa photographie.
« Du bonbon et une véritable classe de maître en langue française. »
- Culture Hebdo« Ce qui séduit dans cette histoire, c’est la manière dont le surnaturel accompagne le réel, lui donnant en quelque sorte le lustre merveilleux des contes de fées. […] Dans un style sans fioritures, s’attardant plus aux faits qu’aux états d’âme, Yves Vaillancourt arrive à nous captiver du début à la fin. Et quand la fin arrive, on se surprend à ressentir la déception. […] En retournant la dernière page, on se dit qu’on en aurait bien pris encore un peu plus. »
- Babelio