Si le roman vise à dépeindre le monde existant, celui-ci souhaite montrer que le monde dans lequel on vit est parfois plus complexe que ce que rapporte le discours dominant. Pas question ici d’inventer un monde (meilleur ou pas), mais plutôt de rendre compte de quelque chose, d’une certaine réalité, trop souvent laissée pour compte.
Écrit dans une prose simple mais minutieuse aux contours existentialistes, ce roman s’intéresse aux blasés magnifiques et à leurs quotidiens parfois bien plats, sans aspérités, parfois rocambolesques et invraisemblables. Lorsqu’ils s’endorment chacun de leur côté, Xavier et Hollywood se retrouvent dans des chambres d’hôtel puis à Montauk, dans une maison sur la plage, sans trop savoir pourquoi ni comment ils y ont été transportés. Si c’est l’été chez l’un, chez l’autre la neige ne veut plus cesser de tomber. À Montauk, toutefois, il fait toujours un peu frais, et il y a du blé et des oiseaux. Des États-Unis à l’Espagne en passant par la Grande-Bretagne et le Canada, l’histoire n’a de cesse de se répéter tout en se renouvelant à chaque détour. Les personnages s’accrochent à la poésie et aux mots afin d’essayer, chacun à sa manière, dans toute leur inaptitude à être au monde, de ne pas se laisser complètement aller à la folie.
Pierre-Luc Landry détient un doctorat en études littéraires de l’Université Laval et est professeur adjoint au département d’études françaises du Collège militaire royal du Canada, à Kingston. Il est également éditeur à La Mèche, à Montréal. Son premier roman, L’équation du temps (Druide, 2013), a été finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada et a fait partie de la présélection du Prix littéraire France-Québec en 2014.
« Vous n’êtes pas loin par moments de Boris Vian. Vous songez ici à Nicolas Dickner. »
- Danielle Laurin, Le Devoir« Ce deuxième roman de Pierre-Luc Landry a attiré notre attention par son absence de limites, son énergie un peu brouillonne, son humour et son intensité. »
- Josée Lapointe, La Presse« Inventivité formelle, sagesse langagière, recueillement de l’écriture, le jeune auteur peut s’attribuer les mérites de combinaisons gagnantes. […] Les corps extraterrestres demeure convaincant et rondement mené. »
- David Laporte, Nuit blanche« L’expérience qu’il offre au lecteur est parfois déroutante, dérangeante, mais surtout touchante. Les corps extraterrestres, publié aux Éditions Druide, réussit à intriguer et à questionner. […] Pierre-Luc Landry pose un regard sensible, déstabilisant par moment, sur les comportements humains. […] L’auteur rend un brillant hommage à ces moments qui ne font aucun sens, mais qui parsèment notre vie. »
- Catherine Drapeau, Montréal Campus« C’est dans un univers aussi structuré en surface que foisonnant en profondeur que vous invite Pierre-Luc Landry, détenteur d’un doctorat en études littéraires de l’UL. Pourtant, la construction des Corps extraterrestres n’a rien de pêle-mêle, présentant une structure élaborée qui mélange poésie et prose, mais avec des frontières définies à la fois simples et efficaces. Dès les premières lignes, le charme du rythme s’impose et notre regard s’emprisonne béatement dans cette histoire aussi légère qu’abondante de sens, tissée d’une main sûre et confiante. On attend d’ailleurs avec impatience le fruit de ses prochaines inspirations qui nous font à tout coup perdre pied, tout en douceur. »
- Arnaud Ruelens-Lepoutre, Impact Campus« But it is about much more than that, too. Labelling this a philosophical novel risks condemning it to a pigeonhole full of wafer-thin plots and onedimensional characters, all in the service of setting out the author’s world view. That couldn’t be further from the truth. There is a pleasant depth to proceedings. Existential questions hang over the self-questioning characters, but there is a real story to savour as we turn the pages, switching back and forth between the lives of Xavier and Hollywood, all with a satisfying dollop of magical realism thrown in for good measure. […] has a style all his own, a style and a way of thinking well worth discovering for yourself. »
- Peter McCambridge, Quebec Reads« Les corps extraterrestres mérite tout à fait d’être relevé, souligné, distingué. Le plaisir de sa lecture demande d’être approfondi. C’est un des romans les plus candides, au sens noble du terme, et aussi un des plus vivants qu’il m’a été donné de lire depuis longtemps. »
- Daniel Laforest, Canadian literature