Un roman haletant sur la loyauté, l’amour et le pouvoir, où s’enchevêtrent des faits réels criants d’actualité.
Dans quelques mois, Eije va enfin rentrer chez elle à Nauru, l’île du Pacifique qu’elle a quittée six ans plus tôt afin de poursuivre des études en neuropsychologie à l’Université de Montréal. Elle y retrouvera Kostan, plongé depuis tout ce temps dans un sommeil profond, comme plusieurs migrants de Nauru atteints du syndrome de résignation – sujet de thèse d’Eije. À Nauru, la réalité laissée derrière la rattrape avec fulgurance. Le racisme et la violence autour des camps pour migrants ont monté d’un cran depuis que de plus en plus de réfugiés sont atteints de l’étrange maladie. À l’ombre d’un puissant Laboratoire qui marchandise le temps et fait des tests sur les réfugiés, la petite République paie chèrement les conséquences du salut économique retrouvé. C’est dans ce contexte qu’Eije s’interroge sur son aptitude à empêcher le pire pour Kostan et les autres cobayes du laboratoire, au risque de tomber elle-même dans une irréversible léthargie.
Julie Hétu est écrivaine, artiste et scénariste. Ses projets l’ont conduite des grottes ariégeoises à la villa Médicis à Rome, des arènes de Madrid à Baie déception au Nunavik en passant par Oaxaca au Mexique. Les dormeurs de Nauru est son cinquième roman.