À la fois fresque sociale d’une Amérique qui se cherche et saga d’un couple en proie aux doutes existentiels, professionnels et amoureux, ce récit haletant nous donne à lire un rêve d’exil qui tourne rapidement au cauchemar.
Un traducteur indépendant et sa conjointe – à qui l’on vient d’offrir un poste à l’Université Johns Hopkins – s’établissent à SoBo, un quartier de la ville de Baltimore en processus d’embourgeoisement. Du toit-terrasse de leur appartement, Joseph observe les gens qui évoluent dans la rue et assiste à un chassé-croisé aussi fascinant qu’inquiétant. Autour du drug house de Crack Lady, grand-mère atypique au centre de tous les rackets, se croisent un adolescent délinquant, une grébiche déstabilisée par la transformation de son quartier, un policier peinant à faire régner l’ordre sur son territoire, des travailleurs sans-papiers révoltés, un accro aux drogues au cerveau calciné… Après quelques semaines, Joseph se trouve emporté dans un tourbillon d’événements bouleversants et souhaite rentrer à Montréal. Mais un retour en arrière est-il vraiment envisageable?
Né à Montréal, Jean Charbonneau est récipiendaire d’une maîtrise en création littéraire de l’Université de Boston. Bibliothécaire de profession, il a travaillé dans le milieu hospitalier et carcéral, au Québec et aux États-Unis. Son deuxième roman, Tout homme rêve d’être un gangster, a remporté le Prix Saint-Pacôme du premier polar. SoBo, qui se déroule à Baltimore, est son quatrième roman.
« Remarquablement écrit et empreint d’humour noir, l’auteur jette un regard sur ce qu’est le rêve américain de la fin des années 2000. Beaucoup de plaisir à lire ce livre! »
- Antoine , Librairie Raffin - Place Versailles« Dès l’incipit, le style hameçonne le lecteur! Les images foisonnent et le rythme est vif. On plonge en un clin d’œil dans un univers américain violent, raciste, pauvre et misérable. La faune locale est colorée et l’auteur trouve le détail juste qui matérialise le personnage dans l’esprit du lecteur. La qualité de l’écriture procure un grand plaisir de lecture. [...] À la lecture de SoBo, le lecteur passe par les mêmes réactions que Joseph : d’un regard étonné, il développe un regard critique, puis apeuré devant cette Amérique déliquescente qui est notre voisine tonitruante, enveloppée d’une « chaleur sale et poisseuse » tout comme le SoBo du roman. »
- France Lapierre, Polar, noir et blanc« Jean Charbonneau possède une plume très efficace, qui trace à grands coups de mots et de sentiments un portrait de la société américaine à tendance républicaine. Non, on ne voit pas les grands politiciens à SoBo, mais on ressent leur influence. L’auteur réussit, avec ses différents narrateurs, à rendre vraisemblable chacune de leurs paroles, chacune de leurs pensées. Je me suis même surpris à faire des liens entre le roman et les actualités américaines. Quand la fiction nous ouvre la porte de la réalité… Lire SoBo, c’est lire une retranscription trempée dans le réel de ce qu’est la vie dans les quartiers en phase d’embourgeoisement. Le roman noir possède cet avantage de montrer aux lecteurs les failles profondes de la société qu’il décrit, de peindre une réalité sociologique factuelle, tout en racontant une bonne histoire. Jean Charbonneau nous offre ici un roman différent, qui nous décrit le visage d’une Amérique en perte d’identité, minée par le racisme, la violence et la pauvreté. Les personnages qui nous la racontent en font une description tellement crue, qu’il nous reste juste à espérer que le fameux «God bless America» se réalise vraiment. »
- Richard Migneault, Avenues.ca