Accéder à une conscience trouble devant un monde qui déraille. Habiter la pensée d’un homme, tressée d’images d’une langue riche et audacieuse. Se laisser entrainer dans une quête improbable. Se demander si, à trop écouter cette voix, on n’en perd pas de vue la vérité. Mais qui est donc cette « morte du Trocadéro » qui obsède Albert ? Un roman d’une très inquiétante étrangeté…
Albert vit à Paris avec sa femme et ses enfants, mais loin de ses parents qu’il déteste – il faut dire qu’ils ont l’air assez gris, on aurait peur de s’empoussiérer à les toucher. Or, commence à peine ce roman qu’une fille se jette devant un métro. Albert, qui jongle avec du cynisme et du fiel, aperçoit cette fille se faire faucher sur les rails. Parce qu’il est un peu fêlé – on dit aussi humain –, Albert en fait tout un plat. Où a-t-il vu cette femme avant ? Aussitôt, il tente de retrouver la morte, du moins un peu de ce qu’elle a laissé derrière. Il rencontre plusieurs imposteurs qui l’aident à suivre la mauvaise piste, à se méprendre dans les noms, les identités, à douter des lieux, des images, même des faits. Tandis qu’il s’égare dans le passé d’une morte, il poursuit inconsciemment une quête de vérité sur lui-même et découvre tout un pan de sa vie érigé en trompe-l’oeil.
Cassie Bérard a grandi à Donnacona et habite à Montréal. Elle est titulaire d’un doctorat en études littéraires de l’Université Laval et travaille actuellement dans le milieu de l’édition et de l’enseignement. Après D’autres fantômes (Druide, 2014), Qu’il est bon de se noyer est son deuxième roman.
« Étrangement, ce roman déborde de vie! Chaque mouvement, objet, immeuble, bref tout est doté d’un souvenir, d’une vibration. Chaque objet est un personnage en soi! Le style d’écriture donne à tous ceux-ci des bras qui nous guident tout au long du roman pour suivre ce pauvre Albert. Un livre bien ficelé où chaque mot est judicieusement placé pour donner du poids et du vrai à l’histoire. »
- Shannon Desbiens, Les Libraires« Cassie, une jeune auteure à la plume leste, mature, poétique, très juste, voulait d’abord s’intéresser à la vie de la victime, puis s’est penchée sur celle de ceux et celles qui avaient été témoins du drame. »
- Marie-France Bornais, Le Journal de Québec« La langue tout en images de Cassie Bérard a l’élégance de ceux qui savent choisir les formulations justes et belles sans les souligner à gros traits […] On ne se perd jamais dans les adjectifs, les phrases sont simples : cette écriture-là est épurée. La complexité – et le raffinement aussi – se trouve plutôt dans la construction du récit, qui multiplie les errances, les doutes et les hésitations, joue sur les frontières floues entre les souvenirs et l’imagination. Le résultat est un roman doucement envoûtant. »
- Marie-Michèle Giguère, Lettres québécoises« Pourtant, rien ne donne l’impression d’un premier roman tant la plume est audacieuse et l’intrigue captivante. […] Il n’y a pas à dire, les éditions Druide nous révèle encore une fois un véritable bijou de lecture. Vos attentes seront comblées. »
- Marie-Michelle Poulin, Québec français« La jeune Lavalloise, Cassie Bérard, puise avec talent et créativité dans l’intimité de l’homme et des obscurités qui l’habitent au quotidien, pour en ressortir avec brio l’essence combinée du roman d’enquête et celui de la quête personnelle. Bref, un premier récit qui touche et une expérience de lecture qui dépassera toutes vos attentes! »
- Arnaud Ruelens-Lepoutre, Impact Campus« Cassie Bérard publie un premier roman, D’autres fantômes où son écriture a déjà atteint un niveau de maturité impressionnant. Portée par une musicalité et un pouvoir d’évocation déroutant, l’histoire nous précipite dans un abyme délirant. Je me suis senti happé par le vent de l’histoire, soulevé par la richesse de la langue et comme les feuilles à l’automne, je me suis pris dans le tourbillon, virevoltant entre les personnages étranges, les fausses pistes et les surprenantes rencontres. »
- Polar, noir et blanc