L’univers romanesque d’Emilie Andrewes est aussi particulier que déstabilisant. Dans La séparation des corps, l’auteure explore une relation amoureuse à travers ses hauts et ses bas, ses errances et ses rêves d’absolu. On retrouve ici l'imagination et l'humour d'une romancière hors du commun, dans une trame à la fois dramatique et romantique.
Ce récit est avant tout une histoire d’amour passionné entre Christina et Marie-Ange, la cuisinière de la famille. Rencontre de deux expériences subjectives, de deux perspectives dont rien ne prédisait la collision. Issues de générations et de milieux sociaux différents, les deux femmes vont traverser ensemble les affres sentimentales, jusqu’à la désintégration prophétique de leur relation. Le regard mort ou vif d’une jeune adulte qui s’assume pleinement trouve ici celui d’une femme mature, nostalgique, au destin fantôme, qui manifeste un goût prononcé pour le passé et les incendies. Explorant les contrastes de la rupture et du renouveau, ce roman aborde de plein fouet les paradoxes de la relation amoureuse et nous fait retrouver avec plaisir la voix d’une auteure singulière, qui livre ici un roman coup-de-poing.
Emilie Andrewes est née à Montréal en 1982 et y réside. Elle détient un baccalauréat en anthropologie avec spécialisation en archéologie. Son premier roman, Les mouches pauvres d’Ésope, a été sélectionné finaliste au prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec. La critique a vite déclaré qu’elle comptait parmi les espoirs de sa génération, grâce à sa plume inventive et imaginative. Celle qui nous offrait, en 2017, La séparation des corps propose avec Déments à cheval (2019) son sixième roman.
« J'ai adoré La séparation des corps. C'est aussi bouleversant que drôle. Très fort. »
- Amélie Nothomb