Qu’ont en commun Louis-Harmel, le grand-père barbier, et Al Capone, le Cordonnier-pas-de-pattes, Phirin l’infirme, La Pipi, La Pouette et La Sourde ? Comment encore la mère de l’auteure, née à Girouxville, dans l’Ouest canadien, s’est-elle retrouvée à grandir en sol surlilois ?
Une poignée de personnages singuliers habitent un petit territoire désolé que tous désignent comme étant « sur l’île ». D’hier à aujourd’hui, le récit traverse plusieurs époques, évoque le naufrage du Longfellow à Petit-Matane, la présence, en mer gaspésienne, de sous-marins allemands, et se façonne à partir de superstitions, de rumeurs, de disparitions et de fragments d’histoires croisées. Une histoire tissée au rythme des marées, dans le grondement sourd des silences et des non-dits.
Deux fois finaliste au Prix du Gouverneur général, Sylvie Nicolas a publié de nombreux titres, dont une quinzaine pour la jeunesse. Sa traversée des genres littéraires lui a valu plusieurs prix et mentions, et surtout d’être qualifiée de « singulière ». Collaboratrice au journal Le Devoir comme critique de théâtre de 2009 à 2014, elle a enseigné la création littéraire à l’Université Laval et travaille comme directrice littéraire aux Éditions Hannenorak à Wendake.
« On retrouve la belle écriture de Sylvie Nicolas avec plaisir dans Le cri de La Sourde […]. Les drames - disparitions, accouchements difficiles, isolement, morts - vont et viennent au gré des marées, mais la langue poétique de l'auteure rend toute chose riche en beauté. On comprend, à lire Sylvie Nicolas, que nous sommes si petits devant la nature plus grande que nature, mais, grâce à la force tranquille des femmes, toujours en marche, toujours vivants. ★★★½ »
- Mario Cloutier, La Presse« L’auteure de Québec nous plonge dans un roman à la fois intimiste et collectif, où sa relation avec sa mère se mélange à ses souvenirs de la petite communauté près de Matane où a été élevée sa mère et où elle a passé ses étés d’enfance. Un endroit peuplé de personnages uniques, qu’elle sait rendre avec un mélange de tendresse et de vivacité, mais sans complaisance, à travers leurs côtés plus sombres aussi. Il y a quelque chose du roman d’époque, mais sans l’embellie folklorique ou le sentimentalisme qu’on y trouve parfois. Une voix à la fois simple et évocatrice, au souffle puissant, mais pas emberlificotant. Un coup de cœur, vraiment, qu’on sent venir de très près du cœur de l’auteure. »
- Isabelle Houde, Le Soleil« Sylvie Nicolas, l’héritière, jongle avec les mots, la poésie des choses et des jours pour la placer au centre de la table comme un bouquet de fleurs sauvages. […] La poésie porte le roman de Sylvie Nicolas. Ses phrases vous abandonnent dans la beauté des choses. Le cri de la Sourde est un magnifique récit qui s’offre comme une partition qui vous berce pendant longtemps, longtemps. Une lecture exigeante, mais tellement réjouissante. Un bijou d’amour et de tendresse, de fidélité aussi envers ses ancêtres. »
- Yvon Paré, Blogue Littérature du Québec« Dès les premières pages du roman, on se sent littéralement plongé dans l’intimité de la famille protagoniste, qui vivra au cours du récit toutes sortes de moments façonnés à partir de suppositions, de rumeurs et de morceaux d’histoires entremêlées qui traversent les époques. […] Cette auteure de Québec a façonné son histoire avec rythme et intelligence. »
- Mona Lechasseur, L’Appel« « …une histoire très rythmée et intelligemment menée… Une auteure très talentueuse à lire absolument. »
- Martine Lévesque, Les Mille et une pages de LM« Dès les premières pages de son ouvrage, l’univers bien senti de Sylvie Nicolas s’impose au lecteur. Les fragments d’histoires, teintés d’intuitions, laissent place à des protagonistes tous plus intéressants les uns que les autres. »
- Josée Ratté, Impact campus« Comment vous dire. Il faudrait tout rapporter de chacun de ces textes pour vous donner la tonalité. En parcourant chaque ligne, il nous est venu à penser à Antonine Maillet qui elle-même est créatrice de beaux personnages. Le livre que nous tenons en ce moment dans nos mains est fait d’esquisses et on pourrait dire que l’écrivaine éprouve beaucoup de tendresse pour ses créatures. »
- Daniel Rolland, Culture Hebdo