Dans un récit à mi-chemin entre l’autobiographie et l’essai littéraire, François Gravel nous transporte dans sa jeunesse, où la dépendance à l’alcool semblait être la règle plutôt que l’exception. Avec pour toile de fond ce Québec d’avant la Révolution tranquille qu’il sait si bien dépeindre, il dessine le portrait d’une famille dont la plupart des hommes n’ont pas su s’arrêter après le deuxième verre. Un portrait d’une grande justesse qui plonge dans notre culture collective et nous raconte l’infinie tristesse de ces hommes.
Mon père buvait. Mes oncles buvaient, tout comme les pères de mes amis, mon frère, mes cousins. Les joueurs de hockey buvaient, de même que les politiciens, les comiques, les journalistes, les ouvriers, les intellectuels... Tout le monde, en fait. Si on voulait être un homme, il fallait s’y mettre le plus rapidement possible, et ne jamais arrêter. Boire jusqu’à en mourir, parfois. Jusqu’à briser des relations, souvent. À commencer par celle qui devrait exister entre un père et son fils.
François Gravel est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages pour les jeunes lecteurs et le public adulte. De nombreux prix littéraires jalonnent sa prolifique carrière, dont le Prix du Gouverneur général du Canada, le prix du livre M. Christie ou encore le Prix TD. Il a récemment publié À vos ordres, colonel Parkinson ! et Le deuxième verre, dans lesquels il se penche sur des sujets délicats et qui inaugurent un tournant plus personnel dans son œuvre.
« François Gravel… Mon exercice d’admiration à son égard n’aura pas de fin, je crois bien. Formidable conteur, il touche ma cible, encore une fois, avec un récit sur ces hommes qui ont bu comme des trous. Écrivez encore, François. S’il vous plaît. »
- Lyne Roy« Tel un coloriste, le romancier redevient adolescent, jeune adulte pour décrypter cette complexité addictive qui laissa bien entendu des traces. Chaque mot est pesé et il faut le talent ainsi que les années de patience d’un très grand écrivain qui a évité de s’anesthésier par l’alcool. »
- Christophe Rodriguez, Polar, noir et blanc« François Gravel a une façon unique de raconter. Et de SE raconter. [...] Un court texte, à la fois récit et essai. Un style limpide, franc et beau. Des phrases qui font sourire ou, au détour d’une virgule, serrent le cœur. Des pages parfaitement équilibrées, où il s’ouvre tout en restant pudique. Et puis, à travers une histoire très personnelle (mais, en même temps, si courante: cet homme qui (se) fuit n’est-il pas notre père, notre voisin, notre oncle?), il raconte une époque pas si lointaine qui a besoin de tels livres pour être comprise sans être jugée. »
- Sonia Sarfati, Sélection (Reader's Digest)« [...] il nous propose un petit bouquin avec des petits chapitres brefs qui m’ont semblé tellement bien ordonnés que chaque bouchée s’avale tellement facilement qu’on digère chaque chapitre. [...] Il a un talent pour ça. [...] J’en trouvais ça léger, malgré le thème qui était tellement lourd. J’ai lu ça avec légèreté. Je dirais même que ceux qui n’ont jamais lu François Gravel, ça vaut la peine d’aller le voir et le visiter pour la légèreté. C’est quelqu’un qui sait aborder n’importe quel sujet lourd, mais d’une manière légère. »
- Venise Landry, Cochaux Show« Un ouvrage nécessaire afin de briser les tabous entourant la surconsommation d'alcool. »
- Bookhoule« François Gravel est un de mes écrivains québécois préférés. Je lis fidèlement son œuvre depuis presque trente ans. J’admire son inventivité, son humour chaleureux et sa sobriété stylistique. Son art littéraire combine la modestie du propos avec une sorte de sagesse désenchantée quant à la nature humaine, mais habitée par la joie de vivre. [...] Étranger à tout esprit de jugement, Gravel choisit la voie de la compassion pour raconter cette triste histoire. À ces hommes qu’il a aimés et qui lui ont tant appris, il tient à redire son attachement et son impuissance devant le «mystère insondable» de leur autodestruction. [...] Pour être ailleurs qu’ici, ailleurs que dans la vie qui pèse, il y a mieux que la bouteille, qui s’appelle la littérature. Depuis trente ans, je me saoule de Gravel et des autres en toute sobriété, et, croyez-moi, c’est tout un party. »
- Louis Cornellier, Présence - information religieuse« Après À vos ordres, colonel Parkinson!, François Gravel poursuit sur le ton intimiste en abordant une autre maladie, celle dont ont souffert bon nombre de ses proches : l’alcoolisme. Pince-sans-rire, l’auteur nous raconte la petite histoire de ce fléau planétaire en agrémentant son récit de singes ivrognes et de p’tits remontants sur les champs de bataille. Mais là où le texte devient touchant, c’est lorsqu’il aborde le parcours ordinaire et somme toute honorable de sa propre famille. Il dépeint cette culture silencieuse dans laquelle il a grandi, avec ses hauts lieux et ses scènes de ménage dont le décor semblera familier à bien des lecteurs et lectrices. Court et rempli d’esprit, ce Deuxième verre nous monte à la tête d’une belle manière. »
- Sébastien Veilleux, Les libraires