Comment peut-on entrer en contact avec un proche perdu en lui-même, qui ne nous reconnait plus ? Comment faciliter son retour parmi les siens ? C’est ce que Raymond Paul a voulu explorer en plaçant au coeur de son roman le personnage de Suzanne, que l’on avait pu découvrir dans Léa devant la mer (Druide, 2014). Accueillir celle qui s’était perdue dans les méandres du passé, c’est ce que vivent les proches de Suzanne dans ce roman qui démontre toute la force d’inclusion d’une famille aimante.
En sortant de l’institut psychiatrique où elle a été internée, Suzanne fait le point sur une vie qui l’a coupée des siens durant douze ans. Osera-t-elle parler à ses filles, maintenant devenues des femmes, de ses rêves d’enfant, de cet animal imaginaire qui l’accompagnait, la menant hors d’un lieu familial sclérosant ? Elle en sait si peu sur elle-même, sur son propre passé ! À la suggestion des médecins qui la suivent au cours de cette nouvelle étape de sa vie, elle accepte d’écrire un journal à condition de le détruire, au jour le jour, en l’enfouissant près d’un lit de pivoines en bordure de la maison. Alors qu’elle amorce sa réinsertion délicate au coeur de la cellule familiale, Suzanne deviendra, par un jeu de circonstances inattendues, à la fois confidente et conseillère auprès des siens.
Raymond Paul a fait une carrière comme professeur de littérature française et québécoise. Il a été, de plus, directeur de la collection Fictions aux Éditions de l’Hexagone de 1991 à 2001. Auteur de trois récits, il a également collaboré à la rédaction de deux anthologies ainsi qu’à l’écriture de Coupable d’être policier et de Code 4-1, deux projets de son cousin Philippe Paul publiés chez Druide. Le désir d’explorer le personnage de Suzanne, brièvement apparu dans Léa devant la mer, est à l’origine du projet d’écriture de Sortir du labyrinthe, son plus récent roman.
« La santé mentale on le sait bien, demeure encore un tantinet tabou. C’est pourquoi la lecture de Sortir du labyrinthe, de Raymond Paul, vaut le détour. »
- Daniel Rolland, Culture Hebdo« [...] grâce à l’intelligence créatrice de Raymond Paul et à sa maîtrise de l’art d’écrire, tous les éléments qui composent la trame s’enchaînent parfaitement. »
- Jean-François Crépeau, Passion chronique